La préparation mentale une bonne méthode pour prévenir du burn out , Perfoptimum vous accompagne...






Triste effet de mode, le burn out ou syndrome d'épuisement professionnel constitue une réalité incontournable dans nombre de PME. Si tous vos salariés ne sont pas égaux face un tel fléau plurifactoriel, quelques signaux d'alerte peuvent vous aider à vous en prémunir. Le coaching mental va servir à identifier les facteurs de risque, je vous conseille la lecture de cet article....


Guérir d’un burn out : une responsable RH témoigne


 Publié le 20/10/2014


Des horaires à rallonge, une surcharge de travail et un fort sentiment d’isolement : voici les ingrédients explosifs d’un cocktail qui a conduit Aude Selly, responsable des ressources humaines dans une entreprise internationale, au point de non retour. De son combat pour refaire surface après un burn out naîtra un ouvrage, « Quand le travail tue », que l’auteur a présenté lors de la soirée mensuelle de l’Agora des RRHF, jeudi 16 octobre.


Population à risque, les professionnels RH sont pourtant les moins bien lotis en matière de prévention du burn out : « Nous autres responsables des ressources humaines devons veiller au bien-être de nos salariés, mais qui s’occupe du nôtre ? » déclare Aude Selly. C’est pour cette raison que l’auteur de l’ouvrage « Quand le travail tue »* a décidé de raconter son expérience devant un public de pair lors de la soirée Agora RRHF : « Mon objectif est d’informer sur ce phénomène qui prend de l’ampleur, qui coûte cher aux entreprises (absentéisme) et qui reste encore tabou car dans notre société qui valorise la performance, il est difficile de dire que l’on va mal » précise-t-elle.

Descente aux enfers en quatre étapes

Contrairement aux idées reçues, les victimes de burn out n’ont, pour la plupart, aucun antécédent psychiatrique. Ce sont des personnes très investies professionnellement, plutôt brillantes, qui vont glisser petit à petit d’un engagement professionnel enthousiaste vers cette phase ultime du stress qu’est le burn out.
D’après Aude Selly, ce cheminement vers le burn out se caractérise par quatre grandes étapes étalées sur six mois. La première est un important investissement professionnel : « Dans mon cas, il s’agissait d’une prise de poste puisque j’ai été nommée RRH dans un grand groupe. C’était le métier dont je rêvais depuis 10 ans ! ».

A cette phase d’engagement succède une phase du « sur-engagement » : « Afin de faire face à la multiplicité des tâches – paie, recrutement, aspects juridiques, licenciements – et sans soutien car ma hiérarchie était loin, je me suis mise à passer de plus en plus de temps au travail, plus de 50 heures par semaine, et à sacrifier mes loisirs ». Petit à petit, les premiers signes d’épuisement physique apparaissent, accompagnés de brefs arrêts maladie… Preuve que l’on est passé à la 3ème phase, celle de « l’acharnement » : « En vacances, je pensais à la masse de travail qui m’attendrait à mon retour. Le dimanche, vers 15h, je commençais à angoisser en visualisant tout ce qui m’attendait le lendemain, aux mails auxquels il fallait répondre… ».

Pensées négatives et perte d’estime de soi

Dans le cas d’Aude Selly, la 4ème et dernière étape annonçant le burn out a été déclenchée par un évènement extérieur, le brusque licenciement de sa responsable. Privée d’une aide précieuse, la jeune femme doit à la fois « tenir » son poste et celui de son ex-collègue. Et ce n’est pas le jeune diplômé recruté peu de temps après, dont elle apprendra qu’il s’agit du fils de l’ancien DRH, qui lui viendra en aide. Au contraire : « Il cumulait les erreurs. Les salariés commençaient à se plaindre. C’était la goutte d’eau qui fait déborder le vase ».

Un lundi matin, en route pour le travail, la jeune femme s’arrête dans le métro, incapable d’avancer et victime d’une crise de larme. Le diagnostic tombe : syndrome d’épuisement professionnel. Deux semaines d’arrêt maladie. Elle refuse : qui fera le travail durant son absence ? Aude Selly s’acharne, malgré les pensées négatives qui l’envahissent et la perte d’estime de soi. Une tentative de suicide plus tard, elle sera licenciée. Aujourd’hui, l’ex RRH s’est reconvertie dans le conseil. Elle a décidé de partager son expérience et anime des séances de prévention du burn out dans les entreprises.

Didier ROMAIN, Perfoptimum

Article à retrouver 

* "Quand le travail tue" par Aude Selly, Maxima-Laurent du Mesnil Editeur, 2013.