C'est quoi Le Coaching Mental ?? Perfoptimum vous l'explique pour vous rendre performant et atteindre vos objectifs


Le métier de préparateur mental trouve de plus en plus souvent place dans l’environnement de l’athlète. On parle de sophrologie, de PNL, d’hypnose.. Pour certains, tout cela s’apparente à du bourrage de crâne !Qu'en est-il ??

Le Coaching Mental 



« Quand j’étais encore entraîneur de Volley-ball, je me suis rapidement rendu compte que ce qui faisait la différence en situation de match, c’était la capacité des joueurs à gérer leur stress, leur motivation, leurs émotions », explique Didier ROMAIN, préparateur mental.
« Les aspects technique, tactique, physique, mental et relationnel forment les 5 rayons indispensables de la roue de la performance ». Je regrette alors que l’aspect mental et relationnel ne soit pas toujours considéré à sa juste valeur. Dans les sports d’équipe les clubs sont souvent prêts à débourser des fortunes pour acquérir le talent de tel ou tel joueur. Mais on se soucie assez peu ensuite de son accueil et de son environnement. Quand aux athlètes eux-mêmes, la plupart rechignent à consulter un spécialiste sous peine de passer pour de faibles caractères ou, pire, pour des malades. Cela dépend évidemment des disciplines..

Tout a débuté en Amérique du Nord où le « fighting spirit » s’érige en véritable religion. Le ski fut pionnier de ces méthodes dans les années 60 et 70 et, succès aidant, d’autres disciplines lui ont emboîté le pas. Sur le principe de la boule de neige, le concept prend de l’ampleur et produit de tels phénomènes d’adhésion que plus personne ne s’expose à mettre son origine en question. Ainsi l’unanimité s’est progressivement faite, d’abord aux Etats-Unis puis en Europe, autour de l’idée toute simple que la préparation mentale, ça marche ! A condition, bien entendu, de s’y prendre correctement : «Le problème c’est qu’en France on connaît assez mal les outils que d’autres cultures, notamment orientale, maîtrisent depuis longtemps » explique Manuel Aguila, coach sportif, membre de la fédération francophone de coaching et de l’équipe médicale de la fédération française de tir.
« Chez nous, on s’entendra dire « concentre-toi », sans que jamais on nous explique comment le faire ».
 Pourtant les méthodes ne manquent pas: hypnose, programmation neurolinguistique, sophrologie, relaxation, yoga … Lesquelles fonctionnent ? « Celles que l’athlète réussira à s’approprier », vous répondra-t-on invariablement.
On apprendra tout de même que chez les sportifs, habitués à travailler avec leur physique, les méthodes qui impliquent une participation du corps sont souvent mieux acceptées. Il s’agit des techniques de relaxation (training autogène de Schultz, relaxation progressive de Jacobson) La détente physiologique – nerveuse et musculaire- entraîne la détente mentale alors que l’hypnose, la sophrologie ou la PNL (voir encadrés) se situent davantage sur le plan cérébral (imagerie mentale, ancrage, monologue interne). Quoi qu’il en soit, il n’est pas rare de voir des athlètes utiliser plusieurs de ces techniques ou du moins en essayer un certain nombre avant d’adopter celle qu’ils trouvent la plus efficace.

La préparation mentale fait-elle l’unanimité ?


On peut déterminer deux grandes catégories de sportifs: ceux qui acceptent l’idée que l’on peut se renforcer l’esprit, et ceux qui la réfutent. Les premiers tireront peut-être profit d’un travail axé sur le psychisme. Les seconds sûrement pas! Il s’agit presque d’une règle d’or dans la profession: la demande doit venir du sportif. Une préparation mentale que l’on imposerait à un athlète sans qu’il soit demandeur débouchera inévitablement sur un échec. Parfois, il suffit même qu’une personne influente dans l’environnement de l’athlète s’oppose à ce genre de travail pour ruiner toutes les tentatives. Bref, il faut que tout te monde soit d’accord: l’athlète, la famille, l’entraîneur le préparateur physique, etc. Quant au préparateur mental, il lui revient de bien décrypter une demande qui n’est pas toujours formulée clairement par l’athlète. En d’autres termes, il faut dévoiler son système de pensée.
D’un côté, on trouve formidable le seul fait que des préparateurs mentaux puissent ainsi faire sauter des verrous et libérer l’athlète dans toutes ses potentialités. De l’autre, on se demande si cette façon de présenter les choses ne participe pas à une vision beaucoup trop simpliste de la complexité des caractères humains. En filigrane se pose même la question de la compétence du préparateur mental. Or, comme tout le monde le reconnaît, la profession possède son lot de manipulateurs et de charlatans. A ce jour, il n’existe aucun moyen de distinguer les uns des autres. Dans l’Hexagone, la Société française de Psychologie du Sport avait bien essayé de proposer une sorte d’accréditation des préparateurs mentaux dans le sport. Mais en l’absence de statuts, toute tentative de légiférer apparaît vaine. En gros, n’importe qui peut s’affirmer préparateur ou coaching mental. Sans rendre de comptes à personne. Notez que le titre de psychologue du sport n’est pas mieux protégé.
Ce qui ne signifie pas que les deux fonctions soient interchangeables ! A l’instar du préparateur physique, 
 le préparateur mental se charge de réunir toutes les conditions pour atteindre un objectif sportif, tandis que le psychologue du sport ne se focalise pas sur la pratique mais prend en compte la globalité de l’individu.
« Le préparateur mental soigne la performance»,
 explique Mélanie Maillard, psychologue clinicienne, membre de l’organisme Trans-Faire. « Moi, je m’intéresse à l’individu. J’essaye de comprendre l’impact que le sport exerce sur lui. » Il ne s’agit plus alors de grappiller des dixièmes de seconde ou des centimètres

De la corde raide :

 «On ne doit pas évoquer le podium, les médailles, la victoire, mais plutôt focaliser sur le présent, sur les sensations ». On remarque cela à la récurrence du mot « plaisir » dans le discours des athlètes. Ecoutez les interviews des footballeurs, des tennismen, des cyclistes, des athlètes… Ils n’ont que ce mot là à la bouche ! Ils refusent aussi obstinément d’évoquer leurs ambitions au profit d’expressions creuses comme « prendre match par match » ou « avoir de bonnes sensations ». Enfin -règle d’or – une bonne préparation mentale doit contribuer à doter l’athlète d’une plus grande autonomie, et il faut bannir sévèrement tout ce qui contribue à instaurer une relation de dépendance.
 « Un préparateur mental devrait toujours se demander pourquoi il veut faire ce métier-, intervient Didier ROMAIN
. Est-ce pour exercer son pouvoir sur l’autre ? Parce qu’il est fasciné par ses propres potentialités ? Ou tout simplement, pour aider la personne à développer ses ressources? . On pourrait adresser la même mise en garde aux athlètes. Que cherchent-ils dans cette nébuleuse de préparation mentale ? Pour peu que l’on formule honnêtement sa réponse, cette forme de coaching de l’esprit s’apparenterait à une simple rencontre entre personnes parfaitement éclairées sur les ressorts de leurs propres passions et qui ne s’engagent pas forcément plus loin que le partage d’une expérience. Malheureusement, ce n’est pas toujours le cas !

Ma devise

«Gardez toujours à l’esprit que votre propre décision de réussir est plus importante que n’importe quoi d’autre» (Abraham Lincoln)
 «Le Coaching mental » par Didier ROMAIN, Perfoptimum                  le 30/10/2014